Benoit Huot, avec une oeuvre puissante, ouvre (…) notre questionnement en nous plongeant au plus profond de nous-mêmes. Ce voyage en une zone inconnue mais terriblement présente serait-elle celle d’un au-delà ou un en-deçà de notre conscience ? Par sa technique même de recouvrement de ces êtres, il soulève paradoxalement une à une des couches d’ombres dont nous avions peine à dégager une quelconque signification mais dont l’écho travaille intimement nos esprits. Nous sommes ainsi conduits malgré nous, par une chaîne d’associations successives d’images et de matières, en un territoire où nous retrouvons ce que nous avions en nous-mêmes refoulé d’émotions contenues, de peurs inexplicables, de pensées monstrueuses, de désirs inavoués, de sentiments pervers.
Ici radicalement seuls face à nous-mêmes, nous entrons à l’horizon de notre propre vie dans le creuset d’un temps immémorial, ancestral, primitif…